La vigile pascale a été célébrée à Lalinde par notre curé le Père Charles Bernard Coly, accompagné de Bernard Cougoul, diacre.

En même temps, à Rome, lors de son homélie, le Successeur de Pierre a invité les chrétiens à ne pas sombrer dans la résignation, à ne pas enterrer l’espérance mais à toujours «chercher le Vivant, avant tout et en toute chose».

La célébration s’est ouverte avec la bénédiction du feu nouveau dans l’atrium de la Basilique, plongée entièrement dans l’obscurité. La petite flamme du cierge pascal, portée par un diacre, a ensuite lentement progressé dans la nef, se transmettant peu à peu aux fidèles. Le splendide chant de l’Exultet s’est ensuite élevé pour annoncer solennellement aux fidèles la résurrection du Christ: «Qu’exulte de joie la multitude des anges, célébrez dans la joie, serviteurs de Dieu. (…) Voici la nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, s’est relevé victorieux des enfers».

Au terme de la liturgie de la Parole et la proclamation de l’Évangile, le Pape a délivré son homélie, la centrant sur la question de l’Ange adressée aux saintes femmes s’en allant porter les aromates: «Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?»

Pierres de la méfiance et du péché

Leur chemin ressemble à notre chemin, a d’emblée affirmé le Pape; leur inquiétude de trouver la pierre barrant l’entrée du tombeau fait écho au sentiment de découragement et de frustration que nous pouvons éprouver dans notre vie, face à l’échec. Mais il serait faux de croire que «l’histoire humaine (…) finit (…) devant une pierre tombale». Car le Christ est ressuscité; c’est Lui la «pierre vivante» sur laquelle nous fondons notre espérance. En cette fête de Pâques, «fête de l’enlèvement des pierres», «Il vient faire toute chose nouvelle, renverser nos déceptions», ôter «du cœur les pierres les plus lourdes». Le Pape en distingue deux sortes.

Tout d’abord la «pierre de la méfiance»: lorsqu’on cède au pessimisme, qu’on finit par croire que «la mort est plus forte que la vie», jusqu’à en devenir «cyniques et moqueurs», «porteurs d’un découragement malsain». C’est ainsi que nous édifions «un tombeau de l’espérance» où prospèrent les plaintes et que nous développons une «psychologie de tombeau». Surgit alors la question «cinglante» de Pâques, que pose l’Ange aux femmes craintives: «Pourquoi cherchez- vous le Vivant parmi les morts ?». En effet, «le Seigneur n’habite pas dans la résignation» et il est vain de le chercher là où Il ne peut se trouver, insiste le Pape avant de lancer cet appel à chaque fidèle: «n’enterre pas l’espérance !»

Il y a ensuite la «pierre du péché». Son pouvoir de séduction est immense mais sous couvert de promesses clinquantes, il se révèle illusoire et vide, avertit le Souverain Pontife. «Le péché, dit-il, c’est chercher la vie parmi les morts, le sens de la vie dans les choses qui passent». Au péché qui entrave l’entrée du cœur comme la pierre du tombeau, il faut préférer la lumière de Jésus ressuscité; il faut vivre pour Lui, et non pour les «vanités mondaines».

Lire plus…