La Bible
Des livres sur l’histoire des croyants
à travers lesquels Dieu nous parle aujourd’hui.
De tous les livres du monde, la Bible est le plu lu.
Depuis 2.000 ans, on ne cesse de le recopier, de l’imprimer,
et de le traduire dans toutes les langues de la terre.
C’est le livre de deux grandes religions pratiquées dans le monde entier :
le juaïsme, la religion des Juifs, et le christianisme, la religion des chrétiens.
Les Juifs sont les descendants du petit peuple d’Israël,
dont la Bible raconte l’histoire entre 1.800 et 50 avant Jésus-Christ.
Les Chrétiens sont les disciples d’un Juif, nommé Jésus, surnommé le Christ,
qui a vécu il y a 2.000 ans.
I. Comment la Bible a-t-elle été constituée ?
La Bible, c’est une bibliothèque de livres sacrés.
Ils parlent de l’histoire de Dieu avec son peuple.
1. La rédaction de la Bible.
Des traditions orales :
Tout commence par ces histoires que l’on se transmet de bouche à oreille et de père en fils ;
histoires sur les ancêtres, sur les origines du peuple, proverbes, conseils de sagesse, prières, chants…
De génération en génération elles sont transmises, avec souvent des modifications.
Mise par écrit progressive :
Puis le peuple d’Israël s’est sédentarisé ;
il s’est fixé en Palestine autour de la capitale Jérusalem.
L’administration politique et religieuse s’est développée, et l’écriture s’est développée.
Des chroniques ont été écrites, des recueils de lois, etc…
Les traditions orales ont été mises par écrit, organisées en livre, autour de thèmes.
Israël a été quasiment anéanti en 586 avant J.C. ; la population a été déportée.
Au retour d’Exil, (en 515), le Temple de Jérusalem est reconstruit
et une intense activité intellectuelle a favorisé l’écriture ou la réécriture des principaux livres.
Un certain nombre de livres sont la fusion de plusieurs autres écrits auparavant.
Ainsi le livre d’Isaïe comprend des œuvres de trois auteurs différents,
ayant vécu sur 3 siècles différents !
Pour le’Nouveau Testament’ : (les livres qui parlent de Jésus et d’après)
Il en est de même : des traditions orales, puis des écrits.
Après la résurrection de Jésus, les Apôtres et les disciples ont témoigné oralement.
Petit à petit, des écrits ont été fait de la passion, des miracles, des paroles de Jésus etc..
Les Apôtres et les Eglises correspondaient aussi beaucoup par lettres (saint Paul en particulier).
Avant leur mort, des apôtres et des disciples ont voulu laissé un témoignage par écrit.
Des sélections de passages et des réécritures ont abouti aux textes que nous connaissons.
2. Le support des écritures.
Les matériaux :
De façon courante, les anciens utilisent comme support d’écriture
soit le papyrus, un matériau végétal originaire d’Égypte,
soit les tablettes d’argile séchées au soleil ou cuites au four, soit des tessons de poterie.
Le parchemin apparaît au début du 2e siècle avant J.-C.
et la légende veut que ce soit dans la région de Pergame, en Asie Mineure
(parchemin vient de ’’pergamena’’, peau de Pergame).
Les peaux de mouton, d’agneau ou de veau, raclées et polies,
forment un support plus solide que le papyrus mais aussi plus coûteux.
À partir du 12e siècle, le parchemin est concurrencé par le papier,
préparé avec des chiffons de lin, de chanvre ou de coton.
Au 15e siècle, l’imprimerie n’utilise plus que le papier.
L’assemblage :
Le rouleau est la forme la plus ancienne du livre.
Fait de feuilles collées (papyrus) ou cousues (parchemin),
il peut aller jusqu’à dix mètres de long.
Commode à ranger, il n’est cependant pas facile de consultation.
Aussi, vers la fin du 1er siècle, il commence à laisser place au codex,
constitué de feuilles découpées, pliées et cousues en cahiers.
Il semble que ce soient les chrétiens
qui en aient répandu son usage, maniable et économique.
3. La langue de la Bible.
Presque tous les livres de l’Ancien Testament
ont été écrits en hébreu.
Quelques passages en araméen, langue proche de l’hébreu,
parlée par les juifs à partir de l’Exil (6° siècle avant J.C.).
L’araméen fut la langue de Jésus.
Enfin quelques ouvrages ont été composés en grec,
langue qui se répandit dans tout l’Orient
après la conquête d’Alexandre le Grand (333 av. J.C.).
Le Nouveau Testament a été écrit en grec.
La traduction latine de Saint Jérôme (347-419, la Vulgate),
fit très longtemps autorité.
En septembre 2011, la Bible avait été traduite en 2 527 langues et dialectes !
Aujourd’hui il existe énormément d’éditions de la Bible,
avec des traductions plus ou moins techniques,
un langage plus ou moins adapté aux enfants,
des notes plus ou moins savantes.
• Il existe depuis la fin du XX° siècle une T.O.B. (Traduction œcuménique de la Bible).
• La Bible de Jérusalem est la principale traduction catholique actuelle.
• La Bible en français courant est, à mon avis,
celle qui convient le mieux pour un enfant ou un jeune qui veut lire la Parole de Dieu.
• La traduction liturgique de la Bible est celle proclamée à la messe.
4. La sélection des livres de la Bible.
Les écrits étaient rares et coûteux.
Pendant longtemps il n’y a pas eu une liste ’officielle’ (on dit ’un canon’) des livres de la Bible.
On parlait simplement des ’Ecritures’.
5 livres avaient un statut privilégié, (la Genèse ; l’Exode ; le Lévitique ; les Nombres ; le Deutéronome),
rassemblés dans ce qu’on appelle la Torah. (= instructions, Loi).
Elle contient, selon la tradition juive, 613 commandements,
et comporte, outre la composante écrite, une dimension orale,
compilée dans les Talmuds et les midrashs après la dispersion des Juifs en 70.
La Bible juive : (’L’Ancien Testament’, donc avant Jésus.)
La ’Septante’ est une traduction de la Torah, faite selon la tradition par 72 traducteurs,
à Alexandrie, vers 270 avant J.-C., à la demande du roi Ptolémée II.
Par extension, on appelle ’Septante’ la version grecque ancienne des Écritures bibliques.
Jusqu’au 1er siècle, la Septante est la Bible de tous, même s’il y a d’autres ’écritures’.
Mais le judaïsme n’a pas adopté la Septante, restant fidèle au texte hébreu
et à des traductions grecques ou araméennes (Targoum) plus proches dudit texte.
Le texte officiel aujourd’hui est dit ’le texte massorétique’.
Le ’canon des écritures, la liste officielle de la Bible juive,
a été fixé après la destruction du Temple de Jérusalem (en 70),
par des docteurs de la Loi réfugiés à Jamnia.
Elle fait autorité dans le judaïsme.
Au même moment, les Juifs d’Egypte ont établis leur propre liste,
qui ajoutent quelques livres écrits en grec.
La Bible chrétienne : (Ancien et Nouveau Testament)
Il a fallu quatre siècles pour qu’une liste, un canon des Ecritures, s’établisse.
Et encore avec des différences entre l’Occident et l’Orient,
et depuis entre Catholiques, Orthodoxes et Protestants.
Pour faire simple :
• la Bible catholique comporte 22 livres de l’Ancien Testament et 27 du Nouveau.
• la Bible protestante comporte les mêmes
moins quelques uns qu’on appelle les ’livres deutérocanoniques’.
Il y a aussi les apocryphes, ou livres apocryphes, qui n’ont pas été inclus dans la Bible,
même s’ils s’en rapprochent, ou sont prétendument signés de tel ou tel apôtre.
Il existe enfin 17 livres mentionnés dans la Bible, mais qui n’en font pas partie.
L’unité malgré tout :
Il faut d’abord prendre la Bible comme un tout.
De l’Ancien au Nouveau Testament, c’est le même Dieu qui se révèle à son peuple,
à travers des personnes, des faits et des récits, des légendes, des textes de lois,
des prières très différentes.
Nous verrons comment le Christ Jésus accomplit les Ecritures,
comment l’Ancien Testament est une prophétie du nouveau.
II. Comment une bible se présente-t-elle aujourd’hui ?
Je parle ici des bibles sur papier,
puisqu’il existe aussi des bibles numériques, par exemple :
• la Bible de la liturgie : http://www.aelf.org/bible-liturgie
• la Bible de Jérusalem : http://bibliotheque.editionsducerf.fr/p
• la Bible des peuples : http://www.bibledespeuples.org/inde… (notes intéressantes).
L’ordre de présentation des livres varient selon les traductions.
Voici l’ordre catholique traditionnel.
Certains livres changent de titre
selon la traduction !
le livre de Ben Sirac le sage
sera ainsi appelé parfois
le Siracide ou l’Ecclésiastique !
ou l’Ecclesiaste sera nommé
le livre de Qohelet !
Au début ou la fin de chaque bible,
figure la liste des abréviations.
Ainsi ’Mt’ signifie ’évangile selon saint Matthieu’ ou ’Ps’ signifie ’Psaume’…
La division en chapitres et versets :
A l’origine les livres n’étaient pas divisés en chapitres et versets.
Au XIII° siècle, un évêque anglais, Etienne Langton,
a l’idée de découper chaque livre en chapitres.
Trois siècles plus tard, un imprimeur français, Robert Estienne,
décompose chaque chapitre en versets (une ou deux phrases du texte).
Ainsi Lc 3, 15-20 signifie : évangile selon saint Luc, chapitre 3, versets 15 à 20.
On écrit aussi : Lc 3/15-20.
Le titre des paragraphes ne figure pas donc le texte d’origine de la Bible.
Notes et commentaires :
Ils sont plus ou moins développés selon les bibles.
Les bibles pour enfants :
Elles sont un recueil des principaux textes ; elles sont illustrées et expliquées.
Mais attention certaines racontent des histoires bibliques, sans utiliser les mots de la Bible.
Attention à certaines bibles !
Imprimées par des escrocs ou des sectes, elles ’oublient’ tel ou tel passage, pas en leur faveur,
ou ajoute tel ou tel message qui leur convient bien.
La Bible doit comporter un ’imprimatur’, garant de la catholicité de la traduction.
III. Lire de la Bible.
1. Les genres littéraires.
Cette expression est technique, mais elle permet de mieux comprendre bien des choses.
Dans la Bible il y a des écrits de toutes sortes,
qui chacun de son côté illustre Dieu qui se révèle à son peuple.
Il y a des textes descriptifs, d’autres symboliques, d’autres oniriques (des rêves), …
comme il peut y avoir sur un même sujet, la France,
des livres d’histoires, de géographie, les paroles de la Marseillaise,
des romans, des poèmes, le Code Civil, un guide touristique…
Il y a par exemple le livre des psaumes :
Ce sont des chants liturgiques, comme nos chants de messe.
On en a gardé les paroles, mais pas la musique car on ne savait pas écrire la musique.
Il y a les livres de Chroniques, qui sont des notes sur certains événements historiques.
Il y a le Cantique des Cantiques, un recueil de chants entre un amoureux à son amoureuse.
Il y a le livre du Lévitique, un recueil de lois et règlements.
Il y a au début de l’évangile de saint Matthieu, la généalogie de Jésus.
Chacun de ses textes témoigne de Dieu, mais on se lassera vite de la lecture de certains,
préférant chanter des psaumes, ou découvrir telle ou telle histoire.
2. En lisant la Bible, on aura toujours à coeur de veiller à 4 choses :
• Respecter le texte pour lui-même.
C’est la Bible qu’il faut lire et pas des commentaires, de commentaires de résumés…
• Le situer dans son contexte.
Le contexte historique et le contexte dans le livre lui-même.
• Le situer dans l’unité de la Bible.
Ainsi la Bible nous apprend à pardonner,
en passant de la loi du Talion
(œil pour œil, dent pour dent, ce qui déjà un progrès sur la vengeance)
à celle de pardonner, et même de pardonner 70 fois 7 fois.
• L’accueillir comme une Parole de Dieu, pour moi, aujourd’hui.
3. Par où commencer ?
Peut-être par un évangile simple, comme Marc ou Luc,
car ceux qui commencent par le début se découragent vite en arrivant au Lévitique.
4. L’unité de l’Ancien et du Nouveau Testament.
Les livres du Nouveau Testament nous livrent la vérité définitive de la Révélation.
Les 4 Evangiles en sont le cœur.
Pourtant l’Ancien Testament fait partie de la Bible pour 3 raisons :
① Il retrace le cheminement du peuple et la pédagogie de Dieu.
② Dieu reste toujours fidèle à son Alliance, même à l’Ancienne !
③ L’Ancien Testament prépare le Nouveau, et le Nouveau accomplit l’Ancien.
Ils s’éclairent mutuellement et sont tous deux Parole de Dieu.
Le Nouveau Testament se cache dans l’Ancien
et dans le Nouveau, l’Ancien se dévoile.
IV. L’histoire biblique, l’histoire du salut.
D’abord notons bien que la Bible n’est pas un livre historique.
Ce sont des livres écrits sur une période de 1 000 ans,
et qui témoignent d’une aventure spirituelle.
La Bible, Parole de Dieu, dit une histoire :
l’histoire du peuple de Dieu et sa rencontre progressive avec lui.
Essayons de retenir le déroulement de celle-ci en 12 tableaux.
① Le temps de la création ⑦ Le temps de la conquête et des Juges
② Le temps jusqu’au déluge ⑧ Le temps des rois et des prophètes
③ Le temps des ancêtres ⑨ Le temps de l’Exil à Babylone
④ Le temps des premières révélations ⑩ Le temps du retour d’Exil
⑤ Le temps de l’esclavage en Egypte ⑪ Le temps de la vie de Jésus
⑥ Le temps du désert ⑫ Le temps de l’Eglise
Pour chaque tableau, nous ferons le lien avec notre propre histoire sainte.
① Le temps de la création : » A l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. »
Au commencement :
Les premiers mots de la Bible sont repris par Jean au début de son évangile.
» Au commencement, Dieu créa … Dieu dit .. » (Gn 1/1)
» Au commencement était le Verbe.. » (Jn 1/1)
Les derniers mots de la Bible sont : » viens Seigneur, amen ! »
Du début à la fin de l’histoire, Dieu est présent.
Il est l’alpha et l’oméga (première et dernière lettres de l’alphabet grec)
Notre propre histoire de créature aboutit à la rencontre de Jésus qui vient.
La création :
La Bible ne consacre que 2 chapitres à la création et en donne 2 récits très différents.
Ce qui intéresse la Bible n’est pas de savoir
comment la matière existe, ni comment elle se développe, (c’est la rôle de la science).
Non, la Bible s’intéresse plutôt au pourquoi.
Pourquoi la vie, le monde, l’amour, le Mal, la mort ?
Pour la Bible toute vie provient de Dieu et la vie exprime l’existence la gloire de Dieu.
L’homme et la femme sont le chef-d’œuvre de Dieu, créés créateurs à son image.
Pour nous aujourd’hui :
Chaque matin, chaque printemps, chaque naissance, chaque découverte éveille la création
et nous questionne sur Dieu créateur.
② Le temps jusqu’au déluge : (Gn)
Deux idées soutiennent tous ces récits :
1. La solidarité de toutes les générations humaines.
Les généalogies montrent cette chaîne d’humanité qui relie tous les hommes.
2. La miséricorde de Dieu envers l’hommes
A. L’homme pèche contre Dieu.
B. Ce péché attire le mal.
C. Dieu sauve l’être humain et refait alliance avec lui.
Le déluge : Gn 6-9
Ce récit, bâti sur de très vieilles légendes, est le prototype de l’Histoire du Salut.
◊ Dieu choisit un homme juste qui lui obéit librement
◊ Par son obéissance, sa foi en la Parole de Dieu, il sauve l’humanité toute entière.
◊ Mais le salut passe par une épreuve générale.
L’arche, ce bateau qui sauve, est le signe de l’Eglise.
Pour nous aujourd’hui :
Conscients ou inconscients,
nous laissons-nous entraîner à la dérive
et submerger par un monde qui ne tient pas compte de Dieu ?
③ Le temps des ancêtres : (Gn 10-11)
Ces textes , dominés par l’histoire de la tour de Babel,
veulent faire réfléchir sur deux choses :
• Dieu est l’unique Seigneur
de tous les peuples, de toutes les civilisations, de tous les temps.
L’humanité constitue un ensemble ; elle est appelée à être sauvée.
• Mais Dieu choisit « un » homme, « un » peuple.
Il respecte le caractère unique des personnes et des communautés.
Pour nous aujourd’hui :
Ne rêvons d’une société parfaite, idéale, ou tout serait uniformisé.
Découvrons et respectons le mystère de chacun, et la solidarité qui unit toute l’humanité.
④ Le temps des premières révélations : (Gn 12 s)
Dieu appelle Abraham. Abraham par sa foi fonde la lignée des croyants.
Isaac, puis Jacob sont les héritiers de la promesse de Dieu, de la Terre promise.
Après son combat contre Dieu, Jacob devient Israël. De lui naissent les 12 tribus.
Pour nous aujourd’hui :
Entendons-nous l’appel de Dieu ?
La confiance dans ses promesses ne va pas sans risque
et sans une démarche qui peut être un combat.
⑤ Le temps de l’esclavage en Egypte :
La famine a attiré Israël en Egypte ; là c’est l’esclavage, l’épreuve.
Moïse entraîne le peuple à refuser cet esclavage. Passage de la Mer Rouge.
Pour nous aujourd’hui :
Après avoir ressenti un premier appel de Dieu,
nous pouvons être absorbés par la vie, et nous y trouver aliénés, réduits en esclavage,
en y trouvant même un certain confort.
Apprendre à s’arracher à soi-même, à franchir ’la Mer Rouge’.
⑥ Le temps du désert :
Même si le passage de la Mer Rouge (la pâque) est un geste de Dieu,
la libération de va pas sans un long cheminement, une longue épreuve.
Sous la conduite de Moïse, Israël chemine 40 ans au désert.
L’Alliance est scellée sous la forme d’une Loi (les 10 commandements).
La vie sociale et religieuse d’Israël s’organise autour d’Aaron.
Pour nous aujourd’hui :
Même après une conversion,
tout notre vie et l’histoire d’une longue recherche, d’infidélités, de pardons,
et de cheminement en la présence de Dieu.
Pour nous guider, nous avons la Parole de Dieu et ses commandements.
⑦ Le temps de la conquête de la Palestine et des Juges :
Moïse n’a pu passer le Jourdain pour entrer en Terre Promise.
Josué, son disciple, réussit à y mener le peuple de Dieu.
Il n’a pas de roi, car Dieu est son seul roi.
Le peuple se sédentarise sous la conduite de ses chefs, les juges (Gédéon, Samson…)
et les prophètes (Samuel..)
Mais le peuple exige un roi : Saül, puis David le descendant de Jessé, ancêtre de Jésus.
Pour nous aujourd’hui :
Nos conquêtes nous éloignent parfois de l’humilité et de l’amour de Dieu.
Le Seigneur nous rappelle à notre vocation par une voix prophétique.
⑧ Le temps des rois :
Avec David qui abat Goliath la royauté s’organise autour de la ville de Jérusalem.
Le roi est sacré avec de l’huile par la parole d’un prophète.
On dit qu’il est « oint » (Messie en hébreu, Christ en grec).
Construction du Temple, foisonnement de la vie culturelle.
Pourtant les rois ne dirigent pas le peuple selon les voies de Dieu,
malgré les semonces des prophètes.
En découle, la division dans la société entre riches et pauvres ;
et dans l’état entre le Royaume du Nord et celui du Sud.
Pour nous aujourd’hui :
Le Royaume de Dieu qui cherche son chemin à travers notre responsabilité.
Des voix s’élèvent pour nous mettre en garde. Qu’en faisons-nous ?
⑨ Le temps de l’Exil à Babylone :
Israël est ravagé par Nabuchodonosor.
Jérusalem est détruite et avec son Temple.
Le peuple réduit en esclavage et déporté à Babylone. Tout semble perdu.
Dans cette pauvreté, Israël va approfondir sa foi.
Il comprend mieux la grandeur de Dieu
qui se révèle au cœur de l’homme, à travers les pauvretés et les « échecs ».
Pour nous aujourd’hui :
Dans la détresse, rentrons en nous-mêmes
pour y mieux découvrir la présence de Dieu ;
il nous sauve !
⑩ Le temps du retour d’Exil :
C’est une période de renaissance. La foi devient une religion.
La religion se précise autour du culte au Temple, et de la Torah.
Foisonnement religieux et littéraire.
Peu à peu se fixe ce qui deviendra le canon des Ecritures.
Après la conquête d’Alexandre le Grand,
la culture hébraïque rencontre davantage la culture grecque.
Pour nous aujourd’hui :
Il faut parfois un très long temps pour qu’intervienne
la solution en notre faveur de la part de Dieu.
La foi se soutient alors par la pratique de la religion.
Elle produira son fruit en son temps.
⑪ Le temps de la vie de Jésus :
Jean-Baptiste, dernier prophète de l’Ancien Testament récapitule l’attente du peuple,
et invite à se convertir pour accueillir le Messie.
Jésus vient dans la pauvreté, vit dans l’humilité
et proclame la Bonne Nouvelle du Règne de Dieu.
Il appelle les apôtres et les disciples ; se heurte à l’incompréhension de beaucoup.
Crucifié, il ressuscite le troisième jour.
Il monte au ciel en envoyant ses disciples en mission …
Pour nous aujourd’hui :
L’histoire de l’humanité se concentre sur la croix
en la personne de Jésus, Dieu-fait-homme-pour-nous-sauver.
Il est le commencement et la fin de toute chose.
Il me sauve et attend quelque chose de moi.
⑫ Le temps de l’Eglise :
Aux disciples peureux, l’Esprit-Saint reçu à Pentecôte donne l’élan missionnaire.
L’Eglise se structure autour des Apôtres
et s’étend dans le monde méditerranéen en particulier grâce aux voyages de saint Paul.
Des communautés naissent partout.
L’Evangile est annoncé jusqu’au extrémités de la terre,
et l’eucharistie est célébrée jusqu’à la fin du monde,
en attendant le retour du Christ dans la gloire.
Pour nous aujourd’hui :
Quelle est ma place dans ce mouvement ?
V. La Bible : Parole de Dieu.
1. Inspiration et vérité des Ecritures.
L’Eglise accueille les Ecritures, la Bible,
(les 46 livres de l’Ancien Testament et les 27 du Nouveau)
comme étant la Parole de Dieu. Mais, attention !
Ce n’est pas Dieu qui a lui-même écrit ces livres.
Il ne les a pas non plus dictés mot à mot à des écrivains.
Dieu est l’auteur de la Bible,
en ce sens qu’il a inspiré des croyants
pour que ceux-ci mettent par écrit
les vérités qu’il souhaitait voir mise par écrit
pour nous guider vers le salut.
Attention cependant !
La foi chrétienne n’est pas une religion du Livre !
C’est la religion de la Parole de Dieu, parole vivante !
Pour que ces écritures ne restent pas lettre morte,
il faut que le Christ, Parole de Dieu,
nous ouvre l’esprit à l’intelligence des Ecritures,
comme il le fit pour les disciples d’Emmaüs. (Lc 24/45).
Dans la Bible, Dieu parle à l’homme à la manière des hommes.
Pour bien interpréter l’Ecriture, il faut donc être attentif :
à ce que les écrivains ont voulu affirmer
à ce que l’Esprit-Saint veut nous dire à travers leurs écrits.
2. Bien interpréter les Ecritures.
Le concile Vatican II indique 3 critères pour bien interpréter l’Ecriture :
1. Porter une grande attention au contenu et à l’unité de toute l’Ecriture.
Tout s’organise autour de Jésus Sauveur.
2. Lire l’Ecriture dans la tradition vivante de toute l’Eglise.
3. Etre attentif à l’analogie de la foi, à la cohésion des vérités révélées.
Le sens littéral enseigne les événements.
L’allégorie, ce qu’il faut croire.
Le sens moral, ce qu’il faut faire.
L’anagogie vers quoi il faut tendre.