Saint Cybard

Saint Cybard, Fête le 1er Juillet.

Il né en 504 à Périgueux ou peut-être à Trémolat
sous le nom d’EPARCHIUS.

Sur son lieu de naissance était construite l’ancienne abbaye SAINTE-MARIE,
appartenant anciennement à l’Archiprêtré de Saint Marcel du Périgord.

Son père est Félix AUREOLUS, gouverneur du Périgord, sa mère Principia.
Ce sont des notables, menant une sainte vie.
Le jeune CYBARD reçoit une éducation chrétienne.

A l’âge de 18 ans, il vient à Périgueux chez son aïeul FELICISSIME,
établi par CLOVIS gouverneur de la ville.
Nommé chancelier dans la maison de son grand-père, il y reste quinze ans.

Déçu par cette vie de luxure, fuyant les honneurs,
agacé par les méandres des affaires publiques, il quitte secrètement Périgeux en 537,
pour se rendre au monastère de SESSAC, se mettant sous la conduite de l’abbé MARTIN.
On ne situe pas géographiquement ce monastère, nommé  » SEDACIACUM « ,
probablement l’actuelle ISSIGEAC.

Pour éprouver sa vocation, CYBARD est employé à des offices pénibles et humiliants.
Les rudes prescriptions de la Règle lui deviennent, dès les premiers jours, douces et faciles
parce qu’il les observe avec amour et fidélité.
Les séculiers qui viennent au monastère,
le sachant élevé dans le faste et la mollesse des grandes maisons,
sont surpris de le trouver couvert d’un pauvre habit, vaquant aux rudes travaux agricoles,
se nourrissant en fin de journée d’un peu de pain et de légumes._ Il donne la plus grande partie de ses nuits à la prière.

On dit que les animaux se montrent dociles à sa voix,
juste récompense de sa douceur et de son innocence.

La miséricorde de Dieu calme la douleur de ses parents
et les fait consentir, à regret, au bonheur de leur enfant.
Rien n’arrête sa vocation.
Il accomplit des miracles, guérissant les malades par un signe de croix.
Les foules viennent à lui.
Une réputation de sainteté se répand dans le pays. C’est pour lui insupportable.

En 542, il quitte le monastère pour se cacher entièrement des yeux des hommes.
Il parcourt d’abord de diocèse de Bordeaux,
n’y trouve pas ce qu’il cherche, se réfugie près d’Angoulême.

Il est reconnu dans la ville.
L’évêque saint APTONIUS le convoque, lui propose sur la colline un lieu de retraite,
inaccessible du côté de la ville et fermé par le cours de la rivière.
Avant de s’installer, il attend les autorisations de MARTIN, abbé de Sessac,
et de SEBAURIS, évêque de Périgueux, ainsi que celle de FRONTON, archiprêtre.

APTONIUS lui donne l’onction du sacerdoce, à l’âge de 38 ans, et il se fait solitaire.
C’est l’entière population de la ville d’ANGOULEME qui organise sa grotte.
Dans l’attente, il reste auprès de l’évêque APTONIUS.

Pressé de rejoindre la grotte, il quitte secrètement son logement.
Un ange lui apparaît et lui dit : _ « Cybard, demeure ici, et ne cherche plus d’autre solitude. »

Le 31 mars 558, alors qu’il retourne voir son évêque,
il obtient par la prière l’affranchissement de 175 esclaves enfermés dans la prison.
A la suite de ce miracle, ce sont l’évêque, le clergé, le peuple, qui le reconduisent à la grotte
et l’enferment avec l’appareil des cérémonies sacrées.

Il mène une vie faite de silence, de prières et de jeûnes.

Saint APTONIUS le visite fréquemment,
les fidèles se réunissent devant la grotte, assistent à la messe
et reçoivent la sainte communion qu’il leur donne par une petite fenêtre grillagée.

Cest sur cette colline qu’il installe un monastère regroupant ses disciples,
logés d’abord dans des grottes voisines.
Il lui donne ses possessions de Paunat et de Trémolat.

Cette donation sera confirmée par CHARLEMAGNE en 769,
qui restaure également le monastère de Trémolat
dans lequel se trouvent douze moines de Saint Cybard d’Angoulême.-

Saint CYBARD ressuscite trois morts, guérit les malades, délivre les captifs et les prisonniers.

Sur la fin de sa vie, il tombe dans une maladie de fièvre.-
l est porté dans l’église du monastère,
il rend paisiblement son âme à DIEU au milieu des prières et des larmes de ses disciples,
le ler Juillet de l’an 58I.
On lui fit des funérailles grandioses.

Son premier biographe est GREGOIRE de TOURS.
Au XVI° siècles, les Calvinistes détruisent l’abbaye et chassent les religieux de la prévôté.

Trémolat a pour patron saint NICOLAS,
la titulaire de l’église étant NOTRE-DAME de l’ASSOMPTION.
Saint CYBARD est patron de la ville d’Angoulême, avec saint PIERRE.

D’APRÈS :
J.de La Martinière :  » Saint-Cybard, étude critique d’hagiographie  »
Jean-Alcide CARLES :  » Titulaires et Patrons du Diocèse de Périgueux-Sarlat  » p. 153 et 154.
Henri BRUGIERES, note sur Trémolat.
Petits Bollandistes, Tome 7